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NicK's Paradise Lost
18 novembre 2010

Laurent Kloetzer - Le Royaume Blessé

arton81Ce gros pavé, recommandé par mon pote libraire, a tout pour me plaire : sword and sorcery "bien burnée", style épique bien maitrisé,  références à Howard distillées tout au long du récit, structure ciselée pour la trame de l’intrigue, ... Bref, malgrè la longueur, je ne me suis pas ennuyé un seul instant dans ce roman qui sort du carcan habituel des clichés de la fantasy.

Synopsys :

" Ecoutez ! Allander Ap’Callaghan est mort ! Le rassembleur des clans a rejoint les brumes dont on ne revient pas ! Il n’est resté qu’un seul héritier pour toutes ses conquêtes, son frère Eylir, caché dès le plus jeune âge par sa mère dans les palais des Atlans. Mais on ne peut grandir dans l’ombre d’un géant sans être soi-même poussé un jour sur les chemins de gloire. Voici l’histoire d’Eylir Ap’Callaghan, aventurier, bandit, soldat de fortune, mendiant et roi. Voici l’histoire de l’homme qui à posé sur sa tête la couronne du Roi des Rois, a atteint le bord du monde et a réussi à faire trembler l’orgueilleuse Atlantys. Voici le portrait de l’homme qui a osé réclamer pour lui le royaume blessé ". Fresque guerrière, quête aux accents picaresques, sincère hommage aux maîtres fondateurs de l’épopée fantastique - Robert E. Howard, Fritz. Leiber et J.R.R. Tolkien -, Le Royaume blessé nous invite à découvrir un monde écartelé entre Moyen Age barbare et Renaissance fantasmée, un univers sensuel et dangereux sur lequel plane le souvenir d’une conquête brisée. (présentation de l’éditeur)

Critique :

Dans le genre si classique de la Sword & Sorcery, il y a les imitateurs des fondateurs du genre et ceux qui apportent une pierre nouvelle à l’édifice. Laurent Kloetzer est de cette dernière catégorie. Bien loin d’être un simple copieur, il arrive à nous captiver sur plus de 700 pages avec un récit au souffle épique par moment, tragique bien souvent, ou tout simplement humain. Bien sûr, on y retrouve des hommages non dissimulés mais les touches sont légères et assez subtiles pour ne pas gâcher notre plaisir à les rechercher. Pareillement pour la structure du récit, les ficelles scénaristiques de l’histoire racontée par un spectateur indépendant sont assez fines et les enchaînements bien maîtrisés pour nous laisser nous concentrer sur l’essentiel : le héros et sa légende, l’homme derrière celle-ci et celui qui récolte toutes ces informations, parfois contradictoires. Oui, car c’est vraiment l’homme qui est derrière la légende qui est au centre de l’histoire.    Allander Ap’Callaghan se cache dans l’ombre de son grand frère et tente d’en sortir mais il échoue une première fois. Et c’est ensuite le cheminement de sa vie, avec ses hauts et ses bas, ses moments de gloire et de descente aux enfers, que suit le lecteur. On est bien loin des héros invincibles du genre. Mais tout ceci nous rend encore plus sympathique le héros - et son chroniqueur aussi par la même occasion - et c’est avec un soupçon de tristesse que nous quittons cet univers voisin de notre imaginaire. Vous l’avez compris, j’ai été subjugué par ce livre malgrè une fin que je trouve un peu ratée (il fallait bien que je trouve un défaut au bouquin, non ? :p ). Je le conseille donc à tous les fans "adultes" de Sword & Sorcery qui sont lassés des héros adolescents sauveurs du monde et de l’univers.

Note : 4.5 / 5

@+, NicK.

 

Post Scriptum :

Merci à l’auteur et aux personnes présentes à la dédicace à la librairie Scylla pour la discussion constructive sur ce roman. Grand merci supplémentaire à l’auteur pour la lecture de passages choisis de son oeuvre. :)

(chronique publiée initialement le dimanche 3 septembre 2006)

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