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NicK's Paradise Lost
22 juillet 2011

Ryû Murakami - Bleu presque Transparent

arton85Synopsys :

Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d’un groupe d’adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d’espoir d’une " génération perdue " et désillusionnée qui s’abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence... le tableau serait d’une banale désespérance s’il n’y avait ce mélange de distance quasi clinique et d’infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu’ils ruinent avec constance, l’absence d’âme d’une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté. (Quatrième de couverture)

Critique :

Sexe, drogue et Rock ’n Roll dans le Japon d’après-guerre des années 70. Tel est le sujet de ce roman fort mais qui n’est - pour moi - qu’une juxtaposition de chapitres sans grande ligne directrice. Ceci illustre bien le parcours de ce groupe de jeunes paumés, drogués à mort, qui utilisent leur corps pour toutes les expériences sexuelles et sensuelles possibles, pour essayer de sortir de leur quotidien morne, sans but et totalement vide. Nihilisme et auto-destruction, tels sont les premières pensées que j’ai eu quand j’ai refermé ce roman. Certes, l’écriture et le style sont plaisants, mais je ne comprend pas vraiment pourquoi il a reçu en 1976 le prix Akutagawa - l’équivalent nippon de notre prix Goncourt. A part pour les amateurs de scènes crues, qui me semblent plus raccoleuses qu’autre chose, l’intérêt du roman est limité. Montrer ce vide d’une partie de la jeunesse japonaise soit, mais il manque quelques explications sur leur parcours qui expliquerait pourquoi ils en sont arrivés là. Et là, le bât blesse. On ressent bien que ce roman a un goût d’inexpérience et d’inachevé. Dommage car le potentiel est bien présent. On se tournera plutôt vers un autre roman de cet auteur comme les bébés de la consigne automatique.

Note : 3 / 5

@+, NicK.

(chronique initialement publiée le dimanche 15 octobre 2006)

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Commentaires
N
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C
Je n'ai lu qu'un livre de ce Murakami-là, "Kyoko", qui m'a semblé convenu même si plaisant, du coup je n'ai plus eu envie de me frotter à cet auteur qui me donne l'impression d'écrire plus pour "plaire" (d'une manière soft ou d'une manière trash, selon le public visé) que pour raconter une histoire.
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