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NicK's Paradise Lost
22 juin 2013

Le Calice du Dragon - Lucius Shepard

CaliceSalut à tous, Un nouvel ouvrage de Lucius Shepard, je ne pouvais pas refuser de le lire. J'en ai profité pour proposer une LC à Lhisbei & Tigger Lilly Trop tard, elles l'avaient déjà prévu en catimini ! Voyons l'objet du délit.

Synopsis :

« Le soir, les rues sinueuses de Matinombre résonnaient de rires, de cris et de musiques antagonistes, grouillaient de poivrots, de bagarreurs, de vendeurs, de putains, de vide-goussets, de pickpockets et de leurs rares et précieuses victimes ; tout ce monde-là se pressait, se poussait, se bousculait sous une chape de fumée, fleuve paresseux d’humanité en haillons et en pauvres nippes bariolées coulant entre deux rives de tavernes et de troquets, d’auberges et de lupanars interlopes — des bâtisses branlantes qui se soutenaient les unes les autres comme des vieux oncles blafards titubants, coiffés de galures en papier goudron. Et, les dominant de toute sa masse, cette immense enflure de ténèbre absolue que formaient le ventre et le flanc de Griaule, où pendouillait un rideau effrangé de lianes et d’épiphytes en chapelet, si bas qu’il en frôlait les toits, découpés en ombres chinoises sur le ciel d’un indigo luisant. »

Lucius Shepard fait paraître « L’Homme qui peignit le dragon Griaule » en 1984, récit qui introduit l’univers de Griaule, un monde préindustriel dans lequel un dragon titanesque a été pétrifié par un puissant sorcier voilà plusieurs millénaires. L’histoire d’un monstre immobile, enfermé en lui-même, en somme, mais qui n’en continue pas moins d’instiller son influence, une insidieuse corruption s’attaquant aussi bien aux hommes qu’à la nature…

Septembre 2011. Les éditions du Bélial’ publient Le Dragon Griaule, fort volume réunissant ce qui est alors l’ensemble des textes du « corpus Griaule », six longs récits. Deux ans plus tard, Lucius Shepard écrit Le Calice du Dragon, premier, et à ce jour, unique roman du cycle Griaule, la peinture d’une rivalité entre deux hommes, le fantasme de deux ambitions politiques s’affrontant dans un contexte de fantasy fascinant. Un roman proposé en exclusivité mondiale, à l’instar du recueil qui le précède.

Critique :

Bel ouvrage que voila. Je ne suis pas trop fan de N. Fructus, mais bon, le résultat est sympa. Les rabats font plus chic (vu le prix pas donné pour une novella... heureusement) mais pour moi le top du top est le marque-page coordonné (chacun sa came, moi ce sont les marques-page)(bref). Je ne reviendrait pas sur l'univers du Dragon Griaule ni sur le background mais il faut savoir que nous sommes dans une Amérique du Sud fantasmée et fantastique avec en toile de fond un gros Dragon au fond du jardin pétrifié par un sort mais qui continue d'influencer l'entourage immédiat.

Surtout, est-ce que le récit répond bien à mes attentes ? (au besoin j'ai un petit bûcher de prévu pour le traducteur et l'éditeur) En grande partie car le récit est prenant, les personnages bien campés (j'adore ce salaud de Jean-Daniel Brèque et cet enflure de Richard Rosacher), on y retrouve le peintre de Griaule Nicolas Cattanay (le clin d'oeil voire le lien avec l'ouvrage précédent) et les intrigues politiques pas trop mal ficelées (même si on avait vu venir certains retournements ou traitrises). J'ai beaucoup aimé également l'épisode avec le roi Carlos et sa fin cynique.

Mais il y a une grosse embardée dans le récit selon moi. En effet, dommage que l'on ait une ellipse de plusieurs années dans la vie du protagoniste principal au tout début de l'intrigue. C'est une grosse ficelle scénaristique qui m'a fait me questionner : l'auteur ne se fiche t'il pas de ses lecteurs ? C'est en tout cas l'impression que j'ai eu sur le coup. Cela m'a fait me détacher des personnages et de l'intrigue pendant un moment. A part ce gros bémol, rien d'autre à redire.

Pour finir, j'ai apprécié cette novella mais il faut avoir lu le recueil précédent pour en apprécier tous les charmes. 

Note : 4/5

NicK.

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Commentaires
L
la première ellipse m'a un peu posé problème aussi mais ensuite c'est passé tout seul : les ellipses permettent de ne pas alourdir le récit de gras inutile ...
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T
Des ellipses y en a plusieurs même, de plusieurs années. Ce n'est certes pas expliqué, mais je doute que ce ne soit pas explicable. Ça me paraîtrait bizarre de la part de l'auteur de céder devant ce genre de facilités. D'autant que s'il a envie de faire une ellipse de plusieurs années dans son récit, il peut : il n'y a pas besoin de justification pour ça, cela se voit souvent dans les romans. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais bon tu as apprécié ta lecture, donc ça va, tu peux continuer à faire partie de la secte :p
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J
Je te comprends, moi aussi j'ai un faible pour les marques-page...Bon, il faudra vraiment que je lise "Le Dragon Griaule" un jour...
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